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parquet mou (ramollir Versailles)

[textile collage] [2022-23]
Velours / Velvet, 100 x 100 cm

EN
From the slumpiness of my childhood, I remember a creaky floor. Old, trampled, tangled wooden slats draw the geometry of a parquet floor. First there is slackness. The non-tensed. Soft layers. Waiting to be stretched.
To un-fix the floor. To mute the noises.
To replace wood with velvet, splinters with a braided thread; a place to lay her head in uncertainty and undeterminacy, in-wadding the space.

Parquet-mou is a transportable version of a traditional Versailles parquet.
One that can be moved, unhinged, taking in its wake a sense of homeyness.
On a wider scale, this soft parquet may carry the utopia of melting the monarchical grounds.

This velvet floor was first imagined in 2015 at the Mona Bismarck American Center while I was working on Jennifer Lacey’s performance Lieu Historique together with Alix Eynaudi and Zeena Parkins.
My heartful thanks go to the floor of this house, to the project it welcomed and to Jenny, Zeena and Alix.

FR
Depuis un souvenir flasque de mon enfance, je retrouve en mémoire un sol craquant. Une visite scolaire du château de versailles. Des lattes de bois vieillies, piétinées, enchevétrées, gardiennes d’histoire. Une géométrie grinçante dessine ce parquet. Par porosité, la qualité molle du souvenir infiltre l’objet mémoriel. Pour dé-fixer le sol, atténuer les bruits, ramollir l’histoire et remplaçer le bois par du velours, les échardes par du fil tressé.

Parquet mou (ramollir versailles) est une version transportable d’un parquet Versailles traditionnel, une façon d’apporter de l’ambivalence et de l’ambiguité à la lecture de ces sols « château ». Parquet mou (ramollir versailles) peut être déplacé, plié, emporté, saisissant dans son sillage - et dans la tendresse de ses recto-verso - un sentiment de convivialité.
À grande échelle, ce parquet mou porte en lui l’utopie de faire fondre les sols monarchiques.

Parquet-mou a été imaginé pour la première fois en 2015 au Mona Bismarck American Center alors que je travaillais sur la performance de Jennifer Lacey Lieu Historique avec Alix Eynaudi et Zeena Parkins. Mes sincères remerciements vont aux parquets de cette maison, au projet qu’il a accueilli et à Jenny, Zeena et Alix.


photo ©Pauline Marfaing